Un peu d'acoustique | Quand nous percevons un son, nous percevons généralement la superposition de signaux qui ont emprunté différentes voies de cheminement entre la source et nos oreilles. En l'absence de tout obstacle - cas théorique - nous percevons seulement la fraction de son qu'une source émet dans notre direction. Le reste se perd dans l'environnement.
Ce son direct qui nous parvient devrait en principe avoir la même qualité qu'à proximité immédiate de la source. Les spectres au départ et à l'arrivée devraient être identiques. Cela est vrai sur de courtes distances mais ne l'est plus quand on s'éloigne car le son est dégradé lors de sa seule propagation dans l'air. Cette détérioration dépend de la température, de l'humidité, du vent… et n'affecte pas toutes les fréquences de la même façon.
Le son se trouve donc, non seulement atténué avec la distance, mais aussi plus ou moins altéré du seul fait de sa propagation dans l'air.
Une autre forme de dégradation est liée aux décalages temporels qui peuvent prendre différentes formes.
Considérons dans un premier temps le cas simple de deux haut-parleurs proches l'un de l'autre et diffusant le même signal. Si à l'aide d'un dispositif adapté (ligne à retard) on retarde de plus en plus le signal d'un des deux haut-parleurs, on fait la constatation suivante :
- Jusqu'à environ 50/70 millisecondes de décalage les signaux sont perçus comme un seul.
- Au delà une gêne apparaît.
Dans cet exemple les signaux restent identiques. La gêne qui intervient n'est donc due qu'au seul et unique décalage temporel.
En pratique, un locuteur, un instrument, un haut-parleur, n'émettent pas de façon directive comme le faisceau d'un phare. Ils émettent au contraire avec une ouverture horizontale et verticale variable assez large. Dès le départ, l'énergie de chaque "rayon" sonore est différente, ainsi que sa direction.
Dans un local, ces "rayons" sonores vont frapper les parois et les obstacles sous des incidences différentes, ce qui donne lieux à une partie de billard en trois dimensions qui devient vite extrêmement complexe puisque le son se déplace à environ 340 mètres par seconde. Les caractéristiques des parois et des obstacles rencontrées conduisent à des effets de réflexion, d'absorption, de diffusion et de diffraction, à l'occasion desquels, là encore, toutes les fréquences ne sont pas affectées de la même façon. Les rebonds sur les parois et les obstacles entraînent pour chaque rayon des trajets différents, et donc des décalages temporels, différents. Des résonances apparaissent, lesquelles entraînent à leur tour des atténuations ou des renforcements de certaines fréquences.
A chaque trajet entre deux rebonds la détérioration du son dans l'air intervient également. Le son "tourne" d'autant plus longtemps que les parois sont réfléchissantes.
Tout cela crée une "traînée" sonore plus ou moins persistante - la réverbération - qui englobe de multiples phénomènes. Le spectre initial peut être considérablement dégradé à l'arrivée aux oreilles de l'auditeur.
En pratique les modes de propagation directs et indirects coexistent. La sensation de gêne peut s'avérer très différente selon les niveaux relatifs des sons directs et des sons réverbérés, ainsi que selon l'importance des décalages temporels et de l'altération fréquentielle.
Si la propagation du son est bien maîtrisée - cas des bonnes salles de concert - elle respecte les timbres, l'intelligibilité et l'image de la source. Dans le cas contraire elle entraîne une dégradation plus ou moins marquée qui peut aller jusqu'à l'incompréhension totale.
Il existe une corrélation entre l'intelligibilité et la durée de la réverbération. Toutefois, compte tenu de la complexité du "brassage" sonore propre à chaque lieu, les résultats peuvent être très différents d'un endroit à un autre, à durée de réverbération identique.
On retiendra que chaque lieu a des caractéristiques acoustiques particulières et qu'il est impossible de généraliser.
Le travail du sonorisateur consiste à obtenir les meilleurs résultats possibles dans chaque cas.
Dans les cas difficiles cette recherche peut apparaître au profane comme de laborieux tâtonnements, mais il ne faut pas oublier que l'on côtoie là les aspects ardus de la sonorisation. On est alors loin de la sonorisation "confortable" des salles ayant fait l'objet de corrections acoustiques préalables.
L'installateur doit généralement combattre sur deux plans :
- Obtenir une intelligibilité suffisante de la parole (qui peut être vérifiée par des tests objectifs)
- Obtenir un niveau sonore suffisant avant l'accrochage Larsen (perceptible sous forme d'un sifflement aigu ) qui limite le gain de toute sonorisation.
C'est parfois plus facile à dire qu'à faire. | |
| A propos des microphones | Comme dans tant d'autres domaines, on profite aujourd'hui, concernant les microphones, des avancées technologiques réservées il y a encore peu aux équipements haut de gamme des studios d'enregistrement.
Le classique microphone DYNAMIQUE se trouve maintenant remplacé pour certaines applications par des microphones à "condensateur", ELECTROSTATIQUE ou à ELECTRET.
Alors que le microphone dynamique fait appel à un diaphragme relativement lourd qui limite ses performances, la technologie des microphones à condensateur autorise des réponses très étendues et une grande subtilité de transcription. L'intelligibilité en bénéficie.
Les microphones dynamiques génèrent leur propre signal (une tension de l'ordre du millivolt). En revanche les microphones à condensateur ont besoin d'une tension extérieure qui est le plus souvent fournie par l'amplificateur ou le préamplificateur, via les câbles de raccordement. On parle alors "d'alimentation fantôme". Il faut bien sûr que l'appareil sur lequel est raccordé le microphone dispose de ce type d'alimentation, ce qui n'est pas le cas des anciens matériels.
L'évolution vers des microphones modernes et performants s'accompagne donc parfois de la nécessité de remplacer l'amplificateur ou le préamplificateur, ou de lui adjoindre un élément disposant d'une alimentation fantôme. Le choix se fait au cas par cas.
La gamme des microphones à condensateur est très large. Leur sensibilité permet de s'en éloigner et de gagner en confort d'utilisation. La contrepartie de cette sensibilité est qu'ils sont potentiellement plus sujets à reprendre l'ambiance, ainsi qu'à l'accrochage Larsen perceptible sous forme d'un sifflement aigu.
Les microphones peuvent avoir des caractéristiques très similaires sur le papier, donc à la mesure, mais cela n'implique pas qu'ils aient le même comportement en pratique. Aussi est-il sage, dans tous les cas, d'essayer plusieurs types de microphones afin de déterminer quels modèles s'harmoniseront le mieux à l'acoustique du lieu et aux besoins.
Les microphones plats - PZM - sont des microphones à condensateur qui exploitent l'effet de surpression acoustique qui se manifeste à proximité d'une surface. Cela leur confère une sensibilité apparente très élevée mais ils ne sont pas nécessairement plus efficients.
Les microphones délivrent tous des tensions extrêmement faibles, aussi est-il souhaitable d'utiliser un câblage "faible bruit" de bonne qualité, et une connectique irréprochable. | |
| Réglages de tonalité et intelligibilité | Il peut paraître surprenant d'aborder ce problème, mais les classiques réglages de tonalité "grave" et "aigu", tant répandus sur de nombreux appareils, s'avèrent souvent inadaptés.
Ce type de correction élémentaire, qui s'articule autour d'un point fixe généralement situé vers 1000 Hertz, convient pour la musique et dans les cas simples où les caractéristiques acoustiques des lieux ne dégradent pas trop l'intelligibilité. Il est en revanche inadéquat dans de nombreux autres cas.
Bien souvent une bonne intelligibilité ne peut être obtenue qu'en jouant sur des fréquences sensibles et en atténuant d'autres parties du spectre qui ont tendance à exciter certaines résonances acoustiques.
Cette action ne peut être réalisée efficacement qu'avec des correcteurs qui permettent d'intervenir sur les bandes de fréquences considérées, mais rares sont les appareils courants munis de tels réglages.
L'expérience démontre pourtant que l'usage d'un correcteur adapté et convenablement réglé au banc de mesure permet :
- De gagner en intelligibilité de la parole
- De réduire les résonances acoustiques
- De repousser sensiblement l'apparition de l'effet Larsen perceptible sous forme d'un sifflement aigu.
De tels correcteurs peuvent généralement - mais pas toujours - s'insérer dans l'installation existante. Si ils sont bien choisis et convenablement mis en œuvre ils permettent, pour un coût limité, de tirer avantage du système existant. Un essai est facile à réaliser.
Le choix de microphones et de haut-parleurs adaptés est aussi, bien sûr, de nature à apporter une amélioration décisive dans de nombreux cas.
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| Haut-parleurs et directivité | On s'intéresse généralement davantage à la puissance, à la bande passante et au rendement, voir à l'esthétique d'un haut-parleur, qu'à sa directivité.
Or, si ce dernier critère n'est pas essentiel dans la majorité des cas, il devient en revanche déterminant quand il s'agit d'obtenir une bonne intelligibilité dans des locaux aux acoustiques difficiles.
Le son perçu est généralement la superposition de signaux ayant emprunté différentes voies de propagation entre la source et nos oreilles.
Le signal utile est celui qui provient directement de la source.
Les signaux retardés par de multiples réflexions sur les parois et les obstacles environnants sont gênants. Comme toutes les fréquences ne sont pas affectées de la même façon, le spectre à l'arrivée est dégradé, ce qui nuit plus ou moins gravement à l'intelligibilité.
Il convient donc de focaliser autant que possible le son sur l'auditoire et d'éviter que des émissions indésirables aillent rebondir sur les parois et les obstacles. C'est le but visé par les haut-parleurs "directifs".
Seules certaines configurations de haut-parleurs permettent d'obtenir une "directivité réellement contrôlée".
Avec les modèles "classiques", on s'approche aujourd'hui de la limite autorisée par la technologie et par les lois physiques de propagation du son. Il est permis d'en attendre d'excellents résultats pour peu qu'ils soient en adéquation avec l'acoustique du lieu.
De nouvelles enceintes processées opèrent une numérisation du son et intègrent de puissants algorithmes de traitement. Il est ainsi possible de mieux contrôler la focalisation et d'atteindre d'intéressants résultats. Ces systèmes coûteux ne constituent pas pour autant une panacées.
Quels que soit les haut-parleurs, la directivité n'est contrôlée que sur une distance limitée. Dans cette zone utile l'intelligibilité est en principe acceptable. Au-delà la propagation redevient turbulente et l'intelligibilité décroît rapidement.
L'acoustique est extrêmement variable d'un lieu à un autre. Dans les cas faciles un certain nombre de matériels peut répondre de façon acceptable. Dans les autres cas, seuls des matériels parfaitement dédiés et rigoureusement mis en œuvre permettent d'atteindre la qualité recherchée. | |
| L'effet Larsen | Perceptible sous forme d'un sifflement aigu, le Larsen est un phénomène de bouclage entre haut-parleur et microphone. Le signal issu du haut-parleur est repris par le microphone et réinjecté dans la sonorisation, ce qui entraîne une oscillation parasite du système mécano-électro-acoustique. Le Larsen est une fréquence pure. C'est un phénomène qui limite le gain de toute sonorisation.
L'apparition plus ou moins précoce du Larsen dépend des caractéristiques des haut-parleurs et des microphones, de leurs orientations et de leurs emplacements respectifs. La plus mauvaise configuration est celle où haut-parleur et microphone sont face à face et rapprochés.
Dans tous les cas l'acoustique du lieu intervient aussi. Une acoustique mate, absorbante, tendra à repousser l'apparition du Larsen. En revanche, une acoustique brillante, réverbérante, tendra à favoriser le Larsen.
Deux cas peuvent se présenter :
A - Le niveau sonore est suffisant avant accrochage, auquel cas le Larsen n'est pas gênant.
B - Il n'est pas possible d'obtenir un niveau sonore suffisant avant accrochage, et il faut alors combattre le Larsen.
Une solution pour repousser l'apparition du Larsen consiste à procéder à une correction acoustique du lieu, mais elle peut s'avérer coûteuse, voire difficilement réalisable dans certains cas, comme dans les églises, par exemple. La charge incombera donc au système de sonorisation qu'il conviendra de déterminer avec la plus grande minutie.
Les microphones et les haut-parleurs ont des caractéristiques qui leurs sont propres. Il faut retenir ceux qui offrent la meilleure adéquation dans chaque cas, mais cela n'est généralement pas possible à la lecture des documentations car il existe des problèmes de couplage très difficilement prévisibles entre les transducteurs et le milieu acoustiques. Il faut donc obligatoirement recourir à des essais dans les cas délicats.
Il existe des configurations préférentielles dans l'agencement des transducteurs. Il faut éloigner autant que possible les microphones des haut-parleurs et s'efforcer de les placer dos à dos. Selon que les microphones seront à directivité cardioïde ou hypercardioïde, on veillera à profiter au mieux des points d'annulation de leurs coordonnées polaires .
Quand on monte le niveau, il arrive un moment où le Larsen apparaît. Il est possible avec certains appareils de repérer la fréquence qui "accroche" et de la supprimer. Si l'on continue à monter le niveau, une nouvelle fréquence d'accrochage apparaît, et ainsi de suite. Prétendre neutraliser ces fréquences très ponctuelles avec les réglages qui équipent la majorité des appareils est utopique. Ces corrections permettent tout au plus de repousser légèrement l'apparition du Larsen.
Vouloir agir sur le Larsen avec un égaliseur graphique multibandes est certes efficace mais cela risque d'entraîner au passage une dégradation sensible de la qualité sonore pour certaines applications. Restent alors certains filtres dits "anti-Larsen" et, ou, des solutions différentes mais complémentaires telles que : coupure automatique des microphones non utilisés, mixage automatique avec régulation de niveau, etc.
Avec les appareils classiques munis d'une simple correction grave/aigu, le mieux que l'on puisse faire est de couper le grave et éventuellement d'atténuer les aigus.
La lutte contre le Larsen est un réel problème qui ne trouve pas de solution radicale aujourd'hui.
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| Câblage et parasitage | Le signal audio s'apparente à un électroencéphalogramme. Il est constitué d'un fouillis extrêmement dense d'informations de faible puissance, jalonné, de-ci, de-là, de crêtes très brèves mais puissantes. Sa valeur moyenne demeure relativement faible et cette particularité le rend sensible à certaines perturbations.
Le signal audio peut être "parasité" de différentes façons : par le courant secteur, par induction, par voies aériennes, via les mises à la terres, etc. Aussi, négliger certaines précautions risque fort d'entraîner des effets indésirables comme des ronflettes, des bruits divers, de la détection radio, etc. Quatre types de lignes sont généralement en présence :
Les lignes électriques sont les lignes d'alimentation 230/380 Volts pour les prises de courant, l'éclairage, la force, etc. Elles font partie du domaine de l'électricité et nous ne nous étendrons pas sur leurs particularités. Elles rayonnent et sont susceptibles de véhiculer des parasites d'origines diverses et de générer des perturbations.
Les lignes de haut-parleurs véhiculent un signal AUDIO de "puissance". Toutefois, compte tenu de l'aspect du signal audio la puissance moyenne n'excède que très rarement quelques Watts ou dizaines de Watts.
Les lignes de modulation à haut niveau "LINE, AUX, 0 dB" véhiculent des signaux de l'ordre de quelques centaines de millivolts à quelques Volts en moyenne. Ce sont les signaux issus de la sortie d'une table de mixage, de lecteurs de C.D., de K7, etc.
Les lignes de modulation "MICRO" véhiculent des signaux de l'ordre du MILLIVOLT, voire moins. Ces signaux extrêmement faibles, qui seront à terme considérablement amplifiés, doivent faire l'objet d'une attention toute particulière.
Les lignes de modulation peuvent être de deux types :
Les lignes asymétriques qui sont constituées le plus souvent d'un conducteur entouré d'un "blindage". Ces lignes n'offrent pas une protection efficace vis à vis des parasites extérieurs. La raison en est qu'un signal électrique se véhicule toujours dans deux conducteurs et que le " blindage" ne constitue en fait qu'un des deux conducteurs. Elles sont à proscrire dans les applications professionnelles et ne devront être utilisées que pour véhiculer des signaux à hauts niveaux sur de courtes distances. Cette conception n'interdit pas les phénomènes de bouclages de masse.
Les lignes symétriques qui sont constituées de deux conducteurs entourés d'un véritable blindage. Cette configuration est associée à un dispositif d'inversion de phase annulant les éventuels parasites qui pourraient franchir le blindage, et d'une isolation galvanique. Elles offrent une protection très efficace contre toutes sortes de parasites et contre les phénomènes de bouclage de masse. Pour bénéficier des ces avantages les appareils doivent être prévus pour ce type liaison, ce qui est le cas du matériel professionnel.
Les lignes "MICRO" doivent impérativement être en fils MICRO symétriques de qualité. Proscrire systématiquement toutes autres sortes de câbles. | |
| Réflexions autour d'un système de diffusion | Notre système d'audition est extrêmement perfectionné et perçoit très vraisemblablement des informations que nous ne savons pas mesurer . Cela nous permet d'apprécier les niveaux sonores, mais aussi de nombreux autres facteurs liés aux décalages temporels, au contenu fréquentiel, etc., au delà même des seuils d'audition conventionnels.
Dans la perception d'une source sonore entrent en jeu les caractéristiques de celle-ci mais aussi l'acoustique du lieu dans lequel elle émet.
Les caractéristiques acoustiques du lieu engendrent des phénomènes d'absorption, de réflexion, de diffraction, de diffusion, d'échos, de résonances, etc.. L'auditeur perçoit en premier la fraction de signal qui lui parvient directement de la source, à la quelle se superposent des signaux réfléchis plus ou moins décalés dans le temps et dégradés. La psychoacoustique intervient et la gêne n'est pas ressentie de la même façon selon l'incidence, le retard, les niveaux respectifs, la modification spectrale, des différents sons provenant aux oreilles.
Voilà résumé sommairement l'aspect acoustique (propagation et perception) dont on connaît à peu près les arcanes.
Pour optimiser l'intelligibilité, il reste à réaliser la subtile adéquation entre les caractéristiques de notre système d'audition, les caractéristiques acoustiques du lieu, et celles du système de sonorisation.
La mise au point du système de diffusion, notamment, n'est pas simple et il ne faut pas croire que tous les systèmes, fusent-ils destinés à un type d'application donné, se valent. Loin s'en faut.
Un simple haut-parleur (en tant que composant) opère déjà une transformation complexe d'un signal électrique en action mécanique, puis de l'action mécanique en signal acoustique. Ses caractéristiques électro/mécano/acoustiques sont nombreuses et dépassent de loin les traditionnelles indications fournies par les documentations commerciales. Il faut ajouter aux caractéristiques mesurables, celles non mesurables que l'oreille perçoit néanmoins comme le timbre, le grain, la dureté, etc.
Les haut-parleurs, sont intégrés dans une enceinte qui amène à son tour des perturbations sous forme de résonances, d'effets de bafflage, de déphasages, d'intermodulation, de filtrage en peigne, etc. La conception d'un système efficient - pour une gamme d'applications donnée - relève donc d'un savoir-faire extrêmement habile où calculs, écoutes et mesures se succèdent et au cours duquel il ne faut pas craindre de remettre son ouvrage sur le métier. Le contrôle efficace de l'énergie et de la directivité, impératif pour certaines applications, demeure un champ d'investigations difficile sur lequel travaillent des ingénieurs dans le monde entier.
Croire que tout se vaut, ou presque, est donc une grossière erreur que malheureusement même de prétendus professionnels semblent méconnaître.
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| En conclusion | | Au terme de ce rapide survol, d'aucuns pourront s'étonner de ne pas trouver de recettes miracles. C'est tout simplement qu'il n'y en a pas, à fortiori dans les cas difficiles. Nous avons attiré votre attention sur les difficultés et nous vous avons donné les raisons de celles-ci. Nous espérons que cela vous aidera à vous prémunir vis-à-vis des assertions parfois aussi erronées que péremptoires de certains intervenants.
Nous l'avons déjà dit, la sonorisation ça paraît tellement simple, que tout le monde se croit compétent. Pourtant, nul n'à la science infuse, surtout dans un métier offrant de si multiples facettes. Autant de cas, autant de lieux différents, autant d'acoustiques caractéristiques, autant de configurations à optimiser, certaines avec facilité, d'autres très laborieusement.
Pour être efficace il faut bien sur savoir quels outils sont susceptibles de répondre à tel ou tel type de besoin. Mais il faut aussi et surtout avoir la volonté et la capacité de tester ces outils en situation afin d'avoir la certitude d'obtenir les résultats attendus. Il faut aussi avoir la capacité de gérer certaines anomalies et ne pas laisser un client avec une installation qui fonctionne mal, comme on le voit hélas trop souvent.
Répétons-le, si un fournisseur certifie que le résultat attendu sera obtenu, il ne devrait voir aucun inconvénient à en faire la démonstration, in situ, avec le matériel prévu. C'est votre seule assurance.
Dans le cas contraire la plus grande circonspection s'impose car, quels que soient le prix, le savoir-faire et les références invoquées, rien ne prouve que la qualité promise sera au rendez-vous in situ.
Enfin, ne perdez pas de vue que nous portons tous sur nous le meilleur instrument qui soit, NOS OREILLES, il suffit de s'en servir pour juger des résultats. En terme d'intelligibilité il n'y a pas d'autres alternatives que BIEN comprendre ou MAL comprendre.
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| Propagation du son et intelligibilité | Dans les endroits réverbérants, qui résonnent, les rebonds du son sur les parois et les obstacles sont la principale cause de dégradation du message. Cela entraîne une perte d'intelligibilité qui peut aller jusqu'à l'incompréhension totale.
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Effet Larsen | | L'effet Larsen est un bouclage entre haut-parleur et microphone.
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